Vendredi
23 juillet 2004
FORCLAZ - RETOUR
Debouts
de bonne heure, nous voulons profiter de la fraîcheur et éviter les orages de
l’après-midi.
Finalement,
nous décidons de monter jusqu’au col de la Forclaz (nos sacs portent ce nom
qui est devenu avec Diosaz, Arpenaz, et Bionassay les marques des produits de
Quecha) à 1526 mètres. Ce circuit va nous permettre de repasser à
Charousse. Il ne devrait être ni trop long, ni trop technique. Environ cinq
cents mètres de montée par un chemin en lacets. Pour le retour, nous pourrons
prendre le même, ou bien un chemin qui descend tout droit, nous verrons bien
lorsque nous y serons.
La
montée est tout de même très raide. Pascale transpire à grosses gouttes. Le
chemin présente peu d’intérêts. Quasiment aucun point de vue. Seul
avantage, nous ne rencontrons personne à la montée.
Le
balisage est tout de même très surprenant. Il n’est pas possible de suivre
une même indication tout le long d’un circuit. « Col de la Forclaz »
a disparu très tôt. Il est difficile de s’y retrouver.
Nous
montons et arrivons à une intersection (sans indication du col, bien sûr). Le
col se trouve à deux cents mètres en montant. Aucune indication du chemin de
retour direct vu sur la carte. Nous imaginons que le chemin partant à gauche,
très raide et recouvert de pierres est celui-ci.
Nous
l’entamons. Après deux cents mètres, nous nous rendons à l’évidence, la
descente avec Isko devient trop dangereuse, nous pouvons à tout moment déraper
sur les cailloux et nous blesser. Nous remontons. Pascale me maudit de devoir
regrimper cette pente si raide. Nous redescendons par le sentier en lacets. Nous
croisons quelques randonneurs. Je trouve qu’il est un peu tard pour monter
surtout que l’orage menace.
Une
réflexion de Pascale va modifier nos plans. Nous devrions être au camping
avant midi, pourquoi ne pas partir aujourd’hui, d’autant plus que l’orage
sera là cet après-midi et peut-être que demain il sera très difficile de
faire sécher la toile.
C’est
décidé, nous remballons aujourd’hui. Notre déjeuner est prêt, il est dans
nos sacs. Nous mangeons rapidement et commençons à ranger nos affaires.
Mauvais plan ! L’orage a été plus rapide que nous : nous plions la
tente sous l’eau, et entassons toutes nos affaires pêle-mêle dans la
voiture. Notre départ, ce vendredi aura au moins un avantage : éviter les
départs et arrivées du samedi.
Nous
allons régler à l’accueil du camping. Nous discutons un petit moment. Françoise,
soudain, va dans la pièce à côté et ramène un livre. Elle nous en fait
cadeau en disant : « Vous, que tout semble intéresser, ça devrait
vous plaire… ».
Le
titre de l’ouvrage est : « Y-a-t’il un créateur qui se soucie de
vous ? ». Nous philosophons sur la question quelques instants. Nous
abordons, entre autres, la théorie de l’évolution de Darwin, ainsi que la théorie
du Big Bang. Nous promettons de le lire et de leur envoyer un e-mail pour donner
nos réflexions. Nous les remercions chaleureusement.
Treize
heures trente, nous prenons la route. Nous en sommes sûrs , nous avons fait le
bon choix. Nous sommes vendredi, le chassé-croisé (pour les locations) aura
lieu demain, nous devrions avoir que peu de monde sur la route.
Nous
prenons le direction d’Annemasse. Fidèles à nos choix, nous ne prenons pas
les autoroutes. Bizarre, ça bouchonne. Probablement les sorties de bureau du
vendredi. Curieux, le centre ville est même fermé !
Ça
fait maintenant quinze jours que nous n’avons pas suivi l’actualité. Nous
venons de tomber sur le Tour de France ! Etape du jour Annemasse – Lons
le Saunier. Nous ne sommes pas prêts de le lâcher.
Nous
sortons enfin d’Annemasse. Direction le Jura. Nous passons exactement sur les
traces du Tour. C’est incroyable de voir la quantité de supporters, toutes
nationalités confondues, installés tout le long de la route… et plus
particulièrement n’importe où ! Chaque mètre carré de bord de route
est colonisé par les camping-cars.
Et
tout le monde s’installe avec tables, chaises, et surtout bière !
J’espère qu’ils ne prennent pas le volant après. Une campagne alcotest
serait intéressante à mener. La DDE assure le ramassage des ordures après le
passage du Tour. Nous les suivons. C’est impressionnant.
Ce
qui est le plus impressionnant, c’est surtout la bêtise humaine. Enfin, à
chacun son violon d’ingre.
A
trente kilomètres de Lons, nous quittons enfin la route du Tour, ça roule plus
confortablement.
Nous
commençons à nous relayer au volant. Deux heures chacun, pendant ce temps
l’autre se repose, condition sine qua none pour prendre le volant.
Personnellement,
je roule sur les grandes nationales. Quant à Pascale, le GPS, lui concocte un
petit périple par de toutes petites routes (sans aucune ligne tracée au sol),
dans le brouillard et dans la nuit la plus profonde !
Après
le Jura, la Bourgogne, puis la Champagne. Enfin la Picardie et le Nord. Nous
arrivons finalement à trois heures trente.
Une
surprise nous attend en entrant dans la maison. Un odeur horrible flotte dans
tout le rez-de-chaussée. Peut-être un chat s’est-il oublié chez nous ?
Je branche le réfrigérateur. Le disjoncteur saute. Ça sent le brûlé. Il y a
eu un court-circuit.
Il
est temps d’aller se coucher. Nous laissons tout dans la voiture et allons
dormir.
Le
lendemain, nos voisins qui gardaient la maison en notre absence, nous donnerons
l’explication de l’odeur. Le fils de Pascale est rentré à la maison
pendant notre séjour, puis est reparti en laissant dans le frigo, qui ne
fonctionnait pas, des denrées qui ont pourri ! Nos voisins se sont chargés
du nettoyage. Un seul oubli, la poubelle sous l’évier… remplie d’asticots !
Nous avons bien fait de rentrer une journée avant.