Dimanche
11 juillet 2004
INSTALLATION
Dimanche.
Nous allons attendre que la tente sèche pour pouvoir la plier. En attendant,
petit déjeuner sous le soleil, rangement des affaires et douche.
Le
dernier point appelle un commentaire. Le coin sanitaire est vraiment d’une
propreté exemplaire. Les douches sont neuves, vraiment très fonctionnelles…
mais sans lumière ! Il est très surprenant de préparer ses affaires, de
se déshabiller, de se laver, de se sécher, de s’habiller (sans rien faire
tomber), tout cela dans le noir ! En fait, cet épisode nous amuse beaucoup
eu égard au lieu, au cadre, à l’accueil que nous avons reçus.
Nous
chargeons la voiture, payons, discutons longuement avec les mômes présents dans
une colonie de vacances. Pascale en profite pour parler avec Gaby, le
responsable du centre, du guide qu’elle recherche. Les seuls indices qu’elle
peut donner : son âge approximatif, et un détail physique, il a perdu un
orteil (foudroyé) lors d’un accident de montagne. Pour Gaby, pas de doute,
c’est Franck. Gaby est lui-même guide, ils se connaissent bien.
Pascale
continue son enquête en lui demandant s’il connaît le centre AEROEVEN où
elle séjournait pendant ses stages. Il connaît aussi. Il est fermé depuis
plusieurs années. Il est régulièrement squatté et est de plus en plus dégradé.
Il indique approximativement la direction. Le chalet se trouve sur Taconnaz, ça
tombe bien il nous avait conseillé de voir sur cette commune (limitrophe des
Houches) les campings. Etant donné le mauvais temps des semaines passées, il
devrait y avoir de la place. Direction, donc, Taconnaz, au pied du glacier éponyme.
Nous
avons le choix : trois campings à la limite des communes des Bossons et de
Taconnaz. Une, deux et trois étoiles. Nous choisissons le premier, le camping
du Grand Champ. Il y a de la place, avec prudence nous ne prévoyons de rester
que trois ou quatre jours au cas où il ne nous plairait pas. Un bel et grand
emplacement est libre. Nous montons le camp, cette fois avec la grande tente.
L’acclimatation
à l’altitude et la fatigue du voyage nous oblige à lever un peu le pied
(nous avons notamment des maux de tête dus à l’altitude). Nous ne ferons pas
grand chose aujourd’hui, d’ailleurs nous finirons de monter le campement
vers treize ou quatorze heures.
Nous
somnolons trois-quarts d’heure sur les matelas, et éprouvons le besoin de
visiter les environs. Nous quittons le camping et suivons la direction donnée
par le fils des propriétaires afin d’essayer de retrouver le chalet de l’AEROEVEN.
Après
quelques centaines de mètres nous croisons un torrent, c’est celui qui
descend du glacier de Taconnaz. Un chemin sur la rive gauche nous incite à le
suivre.
Ça
grimpe. Pente à 40/45° ! Nous n’avons pas l’habitude, nous nous
essoufflons vite. Le chemin est rectiligne et ne monte pas en lacets. Nous
continuons. Imprudemment, nous n’avons même pas emmené d’eau. Il est vrai
que nous avions un peu l’espoir de trouver rapidement le chalet de Pascale.
Nous trouvons un pare-avalanches, mais pas de chalet. Il doit se trouver autre
part. Pourtant, Pascale se souvient qu’elle traversait un torrent pour aller
aux Houches.
Après
l’effort de la montée nous devons redescendre et là c’est nettement moins
amusant. Isko est pressé de rentrer, stimulé par le bruit de l’eau du
torrent. Il tire très fort, et dans la descente ça devient vraiment dangereux.
Nous devons le tenir à deux.
Enfin,
nous arrivons en bas. Nous croisons un homme qui promène sa chienne. Nous
discutons des marches à faire dans la région. Il nous conseille, pour la vue,
de monter à l’aiguillette des Houches. Nous essaierons de le faire.
Nous
sommes très fatigués. Conjonction de l’altitude et des derniers mois de
travail. Pour aujourd’hui, ce sera suffisant.