Lundi
19 juillet 2004
Chamonix
La
pluie a tambouriné sur la toile de tente toute la nuit. A cinq heures, je me
glisse dans mon deuxième sac de couchage, j’ai froid. Finalement, je me lève
vers six heures trente. J’en profite pour écrire quelques pages, tout en
buvant un café. Je laisse Pascale dormir, elle en a besoin, tout comme Isko qui
dormira quasiment toute la journée.
Comme
prévu… rien de prévu aujourd’hui.
Enfin,
nous pouvons passer à la douche. Pascale en premier, moi ensuite. Lorsque je
suis en train de me savonner, je pense soudain que j’ai oublié ma serviette.
Tant pis, faisons pratique, j’ai au moins un carré éponge de trente centimètres
sur trente ! Il faudra faire avec.
Nos
péripéties avec les chiens continuent. A nouveau, le Golden au bloc sanitaire.
La propriétaire du camping essaie de le chasser pensant que c’est un chien
errant. Mais sa maîtresse est à côté en train de faire sa lessive.
Pascale
intervient et donne son point de vue à la maîtresse du chien. Françoise est
ravie de l’initiative car elle a du mal à faire respecter le règlement intérieur
du camping.
Nous
sortons faire la promenade hygiénique du chien. Nous avons la surprise de voir
arriver au loin un Pyrénées (peut-être celui des squatters d’hier). Nous
rebroussons chemin. Au passage nous indiquons à Françoise ce nouvel arrivant.
Vingt minutes plus tard, ce même chien passe tranquillement dans le camping.
J’enferme, par précaution, Isko dans le coffre. Le Patou passe son chemin.
Ce
doit être la région qui veut cela… Deux jours plus tôt, nous avions
rencontré une femme qui promenait un Malamute. Elle avait été obligée de l’équiper
d’un collier à pointes, les pointes à l’extérieur, et de se promener avec
un bâton afin de repousser les chiens.
Repas
rapidement expédié le midi, sous une averse. L’après-midi, nous voulons
aller à Chamonix afin de photographier le bureau des guides et acheter le livre
de Ravanel.

Nous
nous garons au lac des Gaillands pour prendre en photo la falaise d’escalade
et le « bureau-buvette » où nous avons rencontré Ravanel. Nous ne
voulons pas entrer dans le centre ville avec la voiture, c’est vraiment trop
compliqué. Nous y allons à pied.

Ce
qui est extraordinaire, dans une région où la marche est reine, je dirais même
dans la capitale de la marche, c’est que pour rentrer dans Chamonix il n’y a
pas de trottoir ! La marche, sur l’avenue Ravanel-Le-Rouge (ça ne
pouvait pas mieux tombé comme nom !) sur environ un kilomètre est
vraiment très dangereuse.

Nous
entrons dans le centre ville à la recherche d’une librairie. Nous nous arrêtons
à la « Librairie V.O. ». librairie ancienne, tenue par une passionnée
des livres… mais désabusée par ce qu’est devenu Chamonix et principalement
la politique de communication des institutions locales. Après trente ans, elle
jette l’éponge et arrête son commerce. Nous lui achetons deux livres. Celui
de Roland Ravanel « Les carnets d’un guide de haute montagne » (éditions
La Fontaine de Siloé, collection Carnets de Vie) et Médecin des neiges.
Photo
rapide de la place de l’Eglise et notamment du numéro cent quatre vingt dix :
« La Maison de la Montagne » avec le bureau de la Compagnie des
Guides de Chamonix.

Nous
repartons. Nous étouffons parmi ces touristes-zombis qui déambulent sans but,
sans gaieté, sans sourire, parmi les étalages de souvenirs régionaux « made
in Taiwan » ou « made in China ».
A
nouveau l’Avenue Ravanel-Le-Rouge toujours aussi dangereuse et retour au
camping.
Nous
passons à l’épicerie du camping pour acheter les provisions pour le soir. Ce
camping est tout de même assez exceptionnel pour un « une étoile ».
Un effet, il propose toutes sortes de produits d’épicerie y compris les
produits frais.
Nous
téléphonons à Patricia pour savoir si nous nous retrouvons ce soir. Ses amis
belges sont toujours avec elle, nous essaierons de nous voir mercredi.
Demain
voyage à Turin, pour le boulot. Nous aurions préféré continuer normalement
nos vacances. Soyons positifs : la météo doit être exécrable demain sur
la région de Chamonix.