Samedi 10 juillet 2004
DEPART
04h30. Nous
partons pour les Alpes. Première fois pour moi. Retour, 25 ans en arrière pour
Pascale.
En
effet, de 14 à 17 ans, elle a participé à des camps de vacances sportifs :
randonnée et escalade. Nous allons essayer de retrouver les lieux, et pourquoi
pas, les personnes qui ont particulièrement marqué cette période de son
adolescence.
Nous ne sommes pas
pressés, nous ne prendrons pas les autoroutes. D’ailleurs nous n’avons rien
réservé, pour l’instant nous ne savons pas où nous dormirons ce soir.
Voyager ainsi par les départementales et les nationales permet de découvrir
notre patrimoine géographique de façon très agréable. Pas de bouchon.
Paradoxalement, beaucoup de double voies… en parallèle des autoroutes, des
aires de repos dignes des aires autoroutières, et tout cela sans le prix des péages
et un coût en carburant moindre.
Nous roulons :
Laon, Reims, Vitry-le-François, Dijon, Besançon, … Quelques gouttes de
pluie, peu importe, nous sommes dans la voiture. Notre chien, Isko, un Siberian
Husky se comporte admirablement. Nous lui accordons des pauses régulières afin
qu’il se détende un peu.
Nous entrons dans
le massif alpin, Genève, Annemasse, puis nous filons vers Chamonix. Nous espérons
stationner près des Houches : camp de base des séjours de pascale.
Les
Houches, c’est également le point de départ du TMB, le Tour du Mont-Blanc,
cette randonnée de plus de 200 km qui ceinture le massif en passant par les
trois pays frontaliers : France, Italie, Suisse. Ce sont d’ailleurs les
vacances que nous avions envisagées. Mais plusieurs facteurs nous font changer
notre programme : un rendez-vous professionnel à Turin le 20 juillet,
notre entraînement alpin un peu trop léger (même si nous sommes de gros
marcheurs en plaine), l’interdiction de marcher avec des chiens dans de
nombreuses portions du circuit. A défaut de TMB cette année, nous rayonnerons
donc en étoile à partir de la région des Houches.
Nous approchons de
Chamonix. L’excitation et l’émotion de Pascale montent. Premier panneau
« Les Houches », elle pousse un cri. Encore cinq kilomètres. Je
m’arrête sur une petite aire de repos… pour faire durer le suspens !
Pascale m’avoue qu’elle ne reconnaît strictement rien. En 25 ans, étant
donné le boum de l’immobilier et du tourisme, c’est bien normal.
Nous entrons dans
Les Houches. Notre mission maintenant : trouver un endroit où planter la
tente, au moins pour cette nuit.
Nous avisons un
centre de vacances « Don Bosco ». Pourquoi pas, ça rappellera
l’ambiance colo à Pascale. Elle va à l’accueil, pendant que je garde le
chien. Nous sommes acceptés pour une nuit seulement, les chiens sont interdits.
Nous montons la tente sous le soleil dans un panorama de sommets recouverts de
neiges éternelles. Nous montons la petite tente d’alpinisme puisque nous ne
restons qu’une nuit.
Un couple partage
notre coin d’herbe. Eux vont faire le TMB. Ils ont découvert l’an dernier
ce centre, par hasard, comme nous cette année. Ils laisseront leur véhicule
ici et le récupèreront au retour. Pour cette nuit, ils dormiront
dans leur mini-fourgon équipé en « ultra-mobilité ». Pour
les nuits sur le TMB, ils ont réservé tous les refuges depuis plusieurs mois.
Personnellement,
j’aurais du mal à agir ainsi. J’aurais trop l’impression d’être dans
ma vie professionnelle, avec des horaires, des impératifs, un planning à
respecter, ou pire (de mon point de vue) en voyage organisé avec une liberté
toute relative. Je leur souhaite cependant bon courage.
Nous nous couchons
tôt. Dans la soirée, nous sommes bercés par les chants des veillées. Dommage
que nous ne puissions pas rester, l’ambiance est sympathique.