EN CONSTRUCTION
La meilleure solution pour se déplacer dans les grandes étendues glacées des
"Pays d'en Haut" est le traîneau tracté par des chiens. En effet, le
chien nordique fait preuve d'une résistance au froid extraordinaire, est
capable de tracter son propre poids sur de très longues distances (selon
l'état de la piste le chien peut trotter sur une centaine de kilomètres par
jour), c'est un carnivore, il est donc plus simple à nourrir qu'un herbivore en
hiver. De plus, l'homme a de tous temps noué des rapports privilégiés avec le
chien.
Dans la famille des chiens nordiques, nous trouvons
aujourd'hui quatre grandes races : le Siberian
Husky, l'Alaskan Malamute, le Samoyède
et le Groënlandais. Nous faisons abstraction ici
de "l'Alaskan Husky", qui n'est qu'un mélange de différentes races
de chiens "créé" afin de participer aux courses dans un esprit de
vitesse pure en faisant abstraction du côté utilitaire initial du chien. Ces
chiens d'ailleurs ont de sérieux problèmes lorsque la température chute, il
faut alors les protéger par des manteaux et autres protections
"vestimentaires" (comme les protège-pénis !) afin de les
empêcher de geler sur place. En effet, les croisements avec des lévriers, des
pointers, des setters, ne les prédisposent pas à affronter les températures
les plus basses.
En France, le premier à utiliser les chiens de traîneaux, et à les
étudier fut Paul-Émile VICTOR, qui dès les années 30 les utilisa dans ses
missions arctiques et antarctiques. Il utilisa principalement des grœnlandais
issus de ses séjours au Groenland. Il appelle ses chiens de façon très simple
de "chiens eskimos".

LE SIBERIAN HUSKY
Historique
Il est très proche du loup, par l’intermédiaire de la famille des spitz
polaires, une des plus primitives, puis par le fait d’accouplements réalisés
par la tribu Chukchi qui sélectionna la race. Depuis des millénaires, ces
nomades sibériens ont utilisé au traîneau ces chiens, moyens de survie
essentiels. En 1909, le chien des Chukchies est importé en Alaska,
s’illustrant brillamment dans les premières courses ; la race est reconnue en
1930 par les Américains. Elle a connu récemment (début des années 90) en
France une vague irraisonnée d’engouement, retombée depuis.
Standard
C’est le plus léger des chiens de traîneaux (51 à 60 cm pour 16 à 27 kg).
Ses proportions moyennes sont très harmonieuses : corps légèrement plus long
que haut, ossature robuste sans lourdeur, angulations suffisantes pour une bonne
propulsion. La queue ne s’enroule pas sur le dos. La tête triangulaire, aux
yeux obliques bruns, bleus ou vairons, aux oreilles droites attachées haut, est
très lupoïde. Le poil est court mais extrêmement dense ; la robe est blanche
à manteau noir, gris ou roux, totalement blanche, ou avec des taches (pinto).
Caractère
Le Husky est extrêmement amical envers l’homme, connu ou étranger ;
très doux, il est toutefois indépendant et peu porté à l’obéissance,
hormis à l’attelage qui reste sa vraie dimension. Plus ou moins fugueur et
chasseur, il ne peut vivre en liberté. La solitude ni l’oisiveté ne lui
conviennent. Dans ses rapports avec ses congénères, le principe hiérarchique
de la meute est souverain. Il n’aboie pas mais jappe ou hurle.
Utilisations
Sprinter autant que randonneur, fougueux et courageux, c’est le chien
de traîneau le plus polyvalent ; très brillant chien de tête, il est précoce,
précis, intuitif. En compétition, il peut s’illustrer sur neige et
hors-neige.
Le conseil de "Vos Chiens Magazine"
Contrairement à ce que la mode voulut faire de lui, il n’est pas du
tout fait pour l’office de chien de compagnie. Si l’on n’a aucun objectif
sportif, mieux vaut choisir une autre race.
Copyright Vos Chiens-Editions d'Anglon
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L'ALASKAN MALAMUTE
Historique
Associé au groupe des Spitz, l’origine du Malamute d’Alaska remonte
à plus de 4000 ans. Le nom de “malamute” provient d’une tribu Eskimo
(Inuit), les Malemiut, terme qui signifie “les hommes habitants l’endroit où
il y a de grandes vagues”. Il semble que les croisements avec des loups étaient
plutôt courants et bien vus car ils permettaient la procréation de chiens très
forts, capables de traîner de lourdes charges. Les Malemiuts s’en servaient
d’ailleurs pour haler les barques et tirer les traîneaux. L'arrivée des
Européens au XIX ème siècle introduisit divers croisements. Aux USA, à
partir de 1920, plusieurs passionnés travaillèrent à la reconstitution de la
race. Le premier standard reconnu par l'American Kennel Club date de 1935.
Standard
Le Malamute d’Alaska est un chien très puissant, de construction
solide, à la poitrine bien descendue, au corps ferme et compact. Les oreilles
sont de taille moyenne, mais petites par rapport au crâne. Ses membres doivent
dénoter une force peu commune et une formidable puissance de propulsion. Le mâle
toise environ 63,5 cm pour un poids moyen de 38 kg, et la femelle mesure 58,5 cm
pour 34 kg. De façon générale, sa robe varie du gris clair au noir, mais on
peut trouver des sujets roux ou même entièrement blancs.
Caractère
Le Malamute d’Alaska est un chien affectueux, amical et non le chien
d’un seul maître. C’est un compagnon fidèle et dévoué, enjoué quand on
l’y invite, mais en général impressionnant de dignité à l’âge adulte.
Malgré ses origines nordiques qui voudraient que ce chien soit fait pour la vie
de meute, il aurait tendance à se montrer belliqueux envers ses congénères de
même sexe. Toutefois, la solitude lui fait horreur et si son maître ne peut
rester avec lui toute la journée, une vie de couple serait l’idéal.
Utilisations
Cette race est destinée essentiellement, en tant que chien de traîneau
du Nord, à tirer de lourdes charges. En effet, sa forte ossature et son poids
conséquent n’en font pas un champion de vitesse. Il participe d’ailleurs en
Alaska à des concours de “Weight Pulling”, consistant à tracter des
charges énormes sur le plus de mètres possibles. Toutefois, les amoureux de la
race continuent à l’utiliser en compétition de traîneau, puisqu’en
Europe, une catégorie lui est spécialement réservée avec le Samoyède et
l’Esquimau du Groenland, considérés eux aussi comme des “trotteurs”.
Le conseil de "Vos Chiens Magazine"
Un Malamute d’Alaska de bonne souche, correctement élevé et éduqué,
doit être un chien doux et gentil avec tous. Il est évident que ce n’est ni
un chien de garde, ni un chien de compagnie, mais un chien sportif que l’on
doit faire travailler.
Copyright Vos Chiens-Editions d'Anglon

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LE SAMOYEDE
Historique
Cette race de type spitz, plusieurs fois millénaire, est parente du
chien primitif du Néolithique. Formée dans le rude environnement de la Sibérie
centrale, elle a été l’auxiliaire d’un peuple d’éleveurs de rennes, les
Samoyèdes, qui il y a 4000 ans furent parmi les premiers à utiliser des traîneaux
; chien à tout faire, il était berger, chasseur, animal de trait. Utilisé par
Nansen et d’autres explorateurs du XIXème siècle, il est introduit en
Angleterre en 1889, en France dans les années 1920 ; il y élargit doucement
son cercle de fidèles.
Standard
Toisant entre 50 et 60 cm, il peut peser jusqu’à 30 kg : c’est un
chien robuste, plutôt trapu, doté d’une solide ossature. Le crâne est
arrondi, le chanfrein plus ou moins long suivant les lignées ; les commissures
des lèvres étant incurvées, l’expression est « riante ». Les oreilles très
fourrées sont petites, les yeux foncés en amande. La queue s’enroule sur le
dos. Le poil blanc ou à nuance biscuitée, très dense et non bouclé, forme
une toison spectaculaire à brosser régulièrement.
Caractère
Doux, soumis, démonstratif sans être collant, dynamique sans nervosité,
le Samoyède fait un compagnon charmant. Très joueur, il s’entend bien avec
ses congénères. Doué pour la communication, il « parle » à son maître en
modulant ses jappements. Son obéissance est excellente, sans doute la meilleure
de tous les nordiques. Son seul défaut est sa propension à creuser des trous.
Utilisations
C’est un chien de traîneau peu rapide mais très endurant, capable de
résister à des températures extrêmes. On peut aussi lui faire porter un sac
de bât en promenade. Il s’illustre enfin en Agility.
Le conseil de "Vos Chiens Magazine"
Très adaptable, c’est le seul chien de traîneau indiqué pour faire
également un parfait chien de compagnie.
Copyright Vos Chiens-Editions d'Anglon
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LE GROENLANDAIS
Historique
Issu du loup arctique, l’Eskimo du Groenland est un spitz polaire
utilisé au traîneau. Il fut l’indispensable auxiliaire des Inuit, qui occupèrent
au Ier millénaire cette grande île recouverte de glaces. Les explorateurs en
font usage à partir du XIXème siècle. Les Suisses l’importent les premiers
en Europe en 1913, afin d’acheminer le matériel pour construire une ligne de
chemin de fer en haute altitude. Paul-Émile Victor l’introduit en France en
1937. Il y reste rare.
Standard
Il y a quelques disparités. La taille est de 60 cm et 55 cm minimum
suivant le sexe, mais certains sujets sont plus grands, voire aussi puissants
que des Malamutes. L’idéal du standard est en tout cas un chien très
robuste, à l’ossature forte. Le corps est légèrement plus long que haut, le
ventre non relevé, la queue enroulée sur le dos. La tête triangulaire est
forte, avec de petites oreilles droites. La fourrure très dense peut arborer
des couleurs très diverses.
Caractère
Le Groënlandais est un chien fascinant, qui conserve l’authenticité,
les instincts naturels des chiens primitifs. De tempérament fort, entier, il
convient de le hiérarchiser sans faiblesse mais les rapports avec lui sont
passionnants. Dévoué à son maître, il est même très obéissant. Il se
montre amical avec les étrangers. Son cadre de vie est la vie en meute au
chenil, mais il ne tolère souvent que les membres de son clan familial.
Utilisations
Il est très endurant sur de longues distances, mais peut aussi se
montrer relativement rapide. Courageux, régulier, toujours motivé, c’est
peut-être le meilleur des chiens de traîneaux.
Le conseil de "Vos Chiens Magazine"
Le Groënlandais est vraiment extraordinaire mais il a besoin de travailler
intensément. Il ne peut convenir à tous les mushers, encore moins aux débutants.
Copyright Vos Chiens-Editions d'Anglon
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